Annoncée comme presque réglée après l’interview fracassante du prince cambodgien Norodom Ravichak sur RFI, la vente de l’ ASSE semble avoir pris du plomb dans l’aile depuis ces derniers jours. L’explication à ce refroidissement dans ce dossier est tombée.
Romeyer et Caïazzo invités à passer la main à l’ ASSE
Le Journal Du Dimanche s’est intéressé au dossier de rachat de l’AS Saint-Étienne dans son édition du jour. Dans un article à charge, le média sportif est allé à la rencontre d’observateurs, dirigeants et anciens du club stéphanois. Ils sont unanimes sur le sujet : il est temps pour Roland Romeyer et Bernard Caïazzo de passer la main.
Selon eux, les deux actuels propriétaires de l’ASSE sont carrément dépassés par les évènements et ne sont donc plus capables de diriger le club historique. Ancien joueur des Verts (1968-1978, Patrick Revelli ne prend même pas de gants et lance à l’endroit des coprésidents de l’AS Saint-Étienne : « quand on n’est plus capable de gérer une affaire, mieux vaut la vendre. » Mais Roland Romeyer et Bernard Caïazzo ont-ils réellement envie de vendre ?
Vente ASSE : Romeyer et Caïazzo mis en cause
Alors que le processus de vente était bien lancé il y a quelques semaines, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ne semblent pas encore s’être mis d’accord sur l’identité du futur repreneur de l’AS Saint-Étienne. En effet, le JDD confirme que les candidats au rachat de l’écurie de Saint-Étienne se bousculent aux portes du cabinet KPMG, chargé de conduire le dossier, et quatre projets sont déjà sur la table afin de reprendre l’ASSE.
Mais rien n’est encore fait, notamment en raison des complications dues aux divergences entre les patrons actuels. Régis Juanico, le député de la Loire, lâche à ce sujet : « ils n’ont pas le même point de vue. Caïazzo penche pour un fonds d’investissement ou un repreneur richissime, Romeyer pour des entrepreneurs régionaux attachés aux valeurs du club. » Le Journal Du Dimanche explique en effet que suite à la condamnation de son coactionnaire, Joao Carvalho, Romeyer a vu la moitié de ses 44% être confisquée par la justice.
Et c’est cette situation qui bloque actuellement la vente du club. Un argument qui passe mal chez un ancien collaborateur du club. « Ils ont toujours une bonne raison de ne pas vendre, chacun ayant la sienne. Cela me rappelle Marseille et Bordeaux. À force de dire qu’on veut assurer la pérennité du club, on s’enfonce dans une spirale. Et quand on est au bout du bout, on vend juste au plus offrant. C’est le mal du foot français, tous ces dirigeants qui ont du mal à tourner la page, ça finit par abîmer la marque », a-t-il confié au média hebdomadaire.
Affaire à suivre donc…