Flamboyant en Equipe de France lors du Mondial, Antoine Griezmann aura l’occasion dimanche de prendre sa revanche sur Lionel Messi.
Lorsque son nom est apparu dans le onze tricolore contre l’Australie le mois dernier, beaucoup d’observateurs étaient sceptiques. Depuis 2018, Antoine Griezmann connaissait une longue chute libre entre déception barcelonaise et retour compliqué à l’Atlético Madrid. Mais comme tout grand joueur, le Mâconnais a su renaître de ses cendres, au meilleur des moments. Bien plus en vue chez les Colchoneros, l’attaquant de 31 ans a endossé le rôle de leader de l’entrejeu sous les ordres de Didier Deschamps qui a su réinventer le talent de son cadre dans un rôle plus reculé sur le terrain.
« À Mâcon quand il était jeune, il jouait au milieu de terrain et, quand il a grandi, on l’a mis attaquant. Je ne suis pas surpris. Il a trois poumons, il court, il tacle… Ça fait du bien à une équipe, ça soulage une équipe », indiquait hier le père du champion du monde. Élu par la FIFA meilleur joueur de la rencontre face au Maroc hier soir, Antoine Griezmann aura quelques comptes à régler en finale dimanche après-midi, face à un joueur qu’il connaît bien et qui lui a souvent mis des bâtons dans les roues, Lionel Messi.
Equipe de France : Un duel de créateurs entre Griezmann et Messi
Si pendant longtemps, Antoine Griezmann a peiné à s’imposer sous les couleurs du FC Barcelone, c’est en partie à cause de sa fonction sur le terrain, qui différait drastiquement de ce qu’il proposait jusqu’alors à l’Atlético Madrid. Habitué à initier les actions et évoluer dans le cœur du jeu, l’international français a dû pendant deux saisons laisser cette fonction à la star de l’équipe, Lionel Messi, se conformant davantage à jouer sur les côtés. Une situation contrariante pour Grizou, qui s’est rapidement transformée en mal-être. Ajouté à cela une relation fraîche avec les sud-américains de l’effectif, à savoir Suarez et la Pulga, le Français se retrouvait alors sous le feu des critiques.
Quelques années plus tard, c’est un nouvel Antoine Griezmann, bien plus épanoui dans sa tête, qui défiera le septuple Ballon d’Or en finale de Coupe du monde. Si le Madrilène préférait faire l’éloge de Messi hier après le succès contre le Maroc, nul doute que cette opposition aura une saveur de revanche contre celui qui avait été, bien malgré lui, la source de son déclin quelques années plus tôt.