La Vente OM, impliquant des dirigeants saoudiens, se concrétise et devrait faire les affaires du fonds d’investissement CVC en raison de plusieurs facteurs clés.
Vente OM : L’Arabie Saoudite toujours intéressé par le rachat du club
Ces dernières semaines, les spéculations autour d’une future vente de l’Olympique de Marseille à de richissimes dignitaires saoudiens vont bon train. Il faut dire que la récente sortie médiatique de Georges Malbrunot a mis le feu aux poudres. Au micro de RMC Sport, le spécialiste du Moyen-Orient expliquait que le gouvernement saoudien « a envie d’acheter un gros club européen ».
Après Manchester City et Newcastle United, l’Arabie Saoudite envisage cette fois d’investir dans le football en France et aurait l’OM dans le viseur. Derrière cette ambition se cache surtout la volonté de l’état saoudien de concurrencer le Qatar qui peaufine son image à l’international grâce aux succès du PSG. Pour étendre son influence dans l’univers du football, l’Arabie Saoudite serait donc très intéressé par le projet de rachat de l’Olympique de Marseille.
Cette arrivée des investisseurs saoudiens changerait considérablement le visage de l’Olympique de Marseille. Certains supporters phocéens espèrent d’ailleurs que les investisseurs saoudiens apporteront des ressources financières conséquentes pour renforcer l’équipe et lui permettre de mettre un terme à l’hégémonie du Paris Saint-Germain en Ligue 1, et de rivaliser avec les meilleurs clubs européens, notamment en Ligue des champions.
Pourquoi la vente de l’OM est importante pour la Ligue et CVC
L’idée de voir l’OM passer sous le pavillon saoudien peut aussi contribuer à renforcer la valorisation de la Ligue 1. L’Olympique de Marseille est l’un des clubs les plus populaires du championnat français, avec une histoire riche et une importante base de fervents supporters. Une injection de capitaux et une gestion solide permettront à l’OM de renforcer sa compétitivité sur la scène nationale et internationale, ce qui aura forcément un impact positif sur l’image et l’attrait du championnat.
Une Ligue 1 forte et compétitive sera donc essentielle pour l’obtention de droits télévisés attractifs. Ces droits TV représentent une part importante des revenus des clubs et de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Et une Vente OM réussie devrait inciter les diffuseurs à investir davantage dans les droits de diffusion de la Ligue 1, renforçant ainsi sa visibilité et sa valeur commerciale.
À noter que le fonds d’investissement CVC Capital Partners a acquis une participation de 13% dans les activités de droits médias de la Ligue 1 à hauteur de 1,5 milliard, dans le but de développer le football français et d’améliorer la compétitivité. Le fonds britannique a consenti un tel investissement dans le but de réaliser un profit de plus de 1,8 milliard d’euros par an de ventes de droits TV d’ici 2028. Comment CVC compte atteindre cet objectif ? Évidemment, une future Vente OM offre une occasion de mettre en œuvre cette stratégie.
La Ligue et CVC peuvent exercer une pression sur Frank McCourt
Avec la vente du club phocéen, le fonds britannique pourrait bénéficier d’un retour sur investissement à long terme. Si le club parvient à retrouver le succès sportif et à générer des revenus accrus grâce à une meilleure performance sur le terrain et des activités commerciales renforcées, cela se traduira par une énorme plus-value pour CVC.
Cela pourrait donc être l’une des raisons pour pousser Frank McCourt à céder son club à des investisseurs plus solides financièrement. En tout cas, Thibaud Vézirian est persuadé que « ce qui intéresse le plus CVC, c’est savoir que l’OM va être vendu pour que l’OM devienne un énorme club comme Paris pour créer une Ligue 1 puissante », a-t-il indiqué dans son émission sur sa chaîne Twitch.
La vente de l’OM revêt ainsi une grande importance pour la Ligue et aussi pour le fonds d’investissement CVC qui pourrait exercer une certaine forme de pression auprès de Frank McCourt pour qu’il cède son club à des investisseurs plus solides. Mais pour l’heure, le milliardaire américain maintient sa position en assurant que son club n’est pas à vendre. Sa position risque tout de même d’évoluer en fonction des circonstances et des futures propositions de potentiels acheteurs.