Ce vendredi 26 mai, l’OM fête les 30 ans de sa victoire en Ligue des Champions, et reste à ce jour le seul club français à l’avoir remporté.
OM : Ligue des Champions, avant Munich, la désillusion de Bari
Le 26 mai 1993 est une date gravée à jamais dans l’histoire de l’Olympique de Marseille et de ses supporters. Ce soir-là, à Munich, le club présidé à l’époque par le grand Bernard Tapie, affronte le Milan AC, considéré comme la meilleure équipe du monde. Dans une ambiance survoltée grâce à la présence massive de supporters marseillais, les coéquipiers de Didier Deschamps ne veulent pas laisser échapper une nouvelle opportunité de remporter la plus prestigieuse des compétitions européennes.
Car oui, avant cette rencontre face aux Milanais, l’OM aurait pu avoir une Ligue des Champions à son palmarès. Deux ans plus tôt, les Olympiens disputent leur première finale de C1 face à un adversaire jugé bien inférieur sur le papier, l’Étoile Rouge de Belgrade. Sur la pelouse du stade San Nicola, à Bari, Marseille domine son adversaire sur la globalité de la rencontre, mais ne parvient pas à trouver l’ouverture.
Malgré 30 minutes supplémentaires de prolongation, les Marseillais butent sur une défense serbe plus que solide, et sont poussés aux tirs au but. Dans un exercice tant redouté par les supporters, les Phocéens ne résistent pas à la pression et s’inclinent 5-3. Une défaite vécue comme un véritable cataclysme pour toute la ville de Marseille.
OM-Milan : Au premier poteau, Basile Boli a surgi
Pour les supporters marseillais présents à Munich, deux ans après la défaite face à l’Étoile Rouge de Belgrade, la crainte de revivre une nouvelle déconvenue hante forcément les esprits. Le début de match face à Milan est difficile, les Italiens mettent la pression, et obligent Fabien Barthez à s’employer plus d’une fois pour préserver le 0-0. L’OM tente de se montrer dangereux en contre-attaque, à l’image de Rudi Völler, qui se présente seul face au gardien milanais, mais perd son face-à-face (8e).
La délivrance intervient à la 44e minute. Sur le premier corner du match en faveur de l’OM, Basile Boli reprend un ballon d’Abedi Pelé, et place une tête croisée imparable dans le petit filet de Rossi. Le stade explose, et à 1044 km de Munich, la ville de Marseille bascule une première fois dans la folie. Mais la bataille est loin d’être gagnée, car il reste encore une mi-temps à jouer.
En seconde période, l’AC Milan tente par tous les moyens de revenir, et c’est tout Marseille qui va se mettre à trembler à la 55e minute, quand Jean-Pierre Papin, véritable icône de l’OM, rentre dans le camp d’en face pour tenter de jouer un mauvais tour à ses anciens coéquipiers. 4 minutes plus tard, un début d’échauffourée éclate entre le nouvel attaquant milanais et les défenseurs marseillais. Preuve que sur le terrain, les amitiés n’existent plus.
Derrière, les Marseillais continuent de défendre parfaitement bien, et Milan ne trouve pas la clé du cadenas olympien. À la 92e minute, l’arbitre siffle la fin du match, et déclenche une hystérie collective, à Munich comme à Marseille. L’OM s’offre sa toute première Ligue des Champions, deux ans après avoir fait pleurer ses minots en s’inclinant à ce stade de la compétition face à l’Étoile Rouge de Belgrade. Depuis, la France attend encore de voir l’un de ses clubs imiter cet exploit colossal, mais pour le moment, les Marseillais restent à jamais les premiers.