Refusant de s’incliner devant la domination annoncée du PSG, José Anigo profite de chaque sortie médiatique soit pour promettre l’enfer aux Parisiens, soit pour critiquer la politique de recrutement du club de la capitale, trop axée sur l’étranger, selon le Marseillais. « Ce qui est bizarre, c’est de voir une équipe française avec quasiment pas de joueurs français dans l’effectif, en tout cas dans le onze de départ. » déclarait-il au micro de RTL.
Après une saison chaotique ponctuée par le départ de Didier Deschamps, et alors qu’on peut s’interroger sur l’unité dans un vestiaire forcément toujours partagé entre partisans et opposants du nouveau sélectionneur des Bleus, l’OM démarre cette nouvelle saison dans l’inconnu. D’autant que sportivement, les matches nuls se succèdent, dans le cadre de la préparation Marseillaise, et les meilleurs joueurs du club, Loïc Rémy et Stéphane Mbia en tête, sont annoncés partants. Rien donc, pour aider Marseille dans sa quête d’une confiance indispensable pour démarrer la saison sous les meilleurs auspices.
Quant à la gestion du club, elle n’en finit plus de faire jaser, et les recrutements à minima agacent les supporters, voire certains joueurs, surtout en comparaison au régiment étoilé dressé par l’ennemi Parisien.
Ainsi, à l’image d’un Jordan Ayew, qui tentait récemment de se convaincre qu’il n’en avait «rien à foutre» du PSG, estimant que l’OM avait aussi «des grands joueurs» dans ses rangs, José Anigo, dirigeant mis à mal par les critiques au même titre que Vincent Labrune, a choisi de défendre son triste bilan en tapant sur Paris.
Si afficher son anti-Parisianisme a toujours été vendeur en France, Anigo a vraisemblablement choisi de saisir la moindre occasion pour critiquer tel ou tel aspect de la politique du PSG, ou pour essayer de mettre la pression sur des joueurs qui, ne le sait-il peut-être pas, sont rodés aux joutes du haut niveau, et habitués à évoluer sous pression. « On va tous démultiplier nos forces pour essayer de lutter contre l’ogre parisien. » a promis Anigo.
C’est qu’après une saison indigne du statut d’un club comme Marseille, où José Anigo, de part ses relations tendues avec Didier Deschamps, aura forcément eu une responsabilité dans la spirale négative qui a emporté le vestiaire Marseillais, on se serait attendu à un peu plus d’humilité dans les propos de l’Olympien. Mais apparemment soucieux de protéger son groupe, et désireux de dire ce que veulent entendre les plus anti-Parisiens des supporters Marseillais, Anigo a décidé de tirer à vue sur le club le plus médiatisé de France.
Sur de telles bases, et bien avant le début de la saison, le «Classico» s’annonce déjà très chaud, et José Anigo sauve les apparences comme il peut.