La saison dernière déjà, chaque équipe qui avait à affronter le PSG entrait sur la pelouse le couteau entre les dents et gonflée à bloc. Pour l’exercice 2012-2013, l’excitation des adversaires des Franciliens s’annonce décuplée, hypermédiatisation oblige, et désir d’en découdre avec des joueurs de prestige. De fait, si sur le terrain, l’envie de faire tomber le PSG est compréhensible, dans la fameuse logique du petit qui terrasse le gros, c’est en dehors même du cadre sportif qu’il est étonnant de constater que le renouveau du club Parisien ne fait pas que des heureux, loin de là.
Aujourd’hui, le club voit se dresser, bien malgré lui, de plus en plus d’opposants à son projet, et les transferts en or massif de cet été ne sont pas étrangers à cette nouvelle défiance à l’encontre du PSG.
Pour exemple, les montants évoqués dans le cadre du transfert de Zlatan Ibrahimovic à Paris ont donné lieu à un surprenant torrent de réactions de la part de la classe politique Française. Choqués, scandalisés, ou même écoeurés, les hommes et femmes politiques se sont livrés à un improbable concours de la formule la plus corrosive pour décrire une transaction sportive que tous se sont sentis dans l’obligation de commenter. Et pourtant, limiter le transfert d’Ibrahimovic au seul salaire mirobolant promis au Suédois (14M€/an), très peu de spécialistes du ballon rond l’ont fait, préférant applaudir l’arrivée en Ligue 1 d’un des tous meilleurs attaquants de la planète.
Et si l’agacement apparent de dirigeants tels que José Anigo peut apparaître comme de la jalousie naturelle vis-à-vis du club ennemi, accusé de fausser le championnat, les récentes déclarations de Karl-Heinz Rummenigge, le président du Bayern Munich, posent sérieusement question. Faisant ouvertement appel à Michel Platini pour freiner la folie dépensière Parisienne, l’Allemand pourrait bien obtenir gain de cause; le président de l’UEFA n’ayant jamais caché ni sa défiance, ni son scepticisme vis-à-vis du projet Qatari dans la capitale Française.
Ainsi, si tout semble sourire au PSG dans le cadre de sa construction d’une équipe cinq étoiles, ses adversaires et ses détracteurs fourbissent déjà leurs armes pour contrarier le club aussi bien sur le terrain sportif que sur le terrain financier. Reste à voir si tant de détermination à détruire le rêve de Nasser Al-Khelaïfi suffira à stopper le Paris Saint Germain dans sa course vers les sommets.