Ce vendredi, Pablo Longoria a annoncé qu’il restait finalement à l’OM. Selon une révélation de L’Équipe, le dirigeant espagnol y a été un peu contraint.
Pablo Longoria reste président de l’OM
Profitant d’une conférence de presse organisée ce vendredi soir par l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria a annoncé son choix de rester à son poste de président du club olympien, quelques jours après avoir décidé de se mettre en retrait suite à la réunion de lundi soir avec les leaders de groupes de supporters marseillais.
« Je m’exprime en tant que président de l’OM, je tiens à féliciter l’équipe et le caractère montré à Amsterdam. J’ai vécu des journées compliquées. Ce qui s’est passé lundi est simplement inadmissible. J’étais touché par l’élan du soutien populaire et l’affection de tous (…) J’ai décidé de poursuivre ma mission de président. Je serai à Paris dimanche. Je suis une personne de valeur avec des convictions, je ne peux pas me contenter de dénoncer une situation, je dois aller au bout des choses », a déclaré le collaborateur de Frank McCourt, qui n’avait pas vraiment le choix selon la presse locale.
Longoria devait payer McCourt en cas de départ
En effet, selon les renseignements obtenus par le quotidien L’Équipe, une clause spéciale présente dans le contrat de Pablo Longoria prévoyait la rétrocession de plusieurs mois de salaire à Frank McCourt en cas de départ imprévu. Cette clause pourrait donc avoir encouragé le dirigeant espagnol à renoncer à l’idée d’une démission pour poursuivre l’aventure sur la Canebière. Mais selon Amir N’Gazi, avocat spécialisé en droit du sport, il pourrait bien contester cette clause.
« Si Pablo Longoria n’a pas le statut de salarié, on n’est plus soumis au code du travail et donc la marge de manœuvre du juge serait plus grande. Pour autant, la clause resterait discutable, notamment au regard de sa disproportion. Elle est discutable, car elle a un effet totalement dissuasif, elle prive Pablo Longoria, dans une certaine mesure, de toutes libertés d’action. Encore une fois, il faut rester mesuré, ce n’est pas catégorique, mais cette clause serait, selon moi, discutable et le président de l’OM aurait des arguments juridiques pour la contester à mon sens », a expliqué l’homme de droit.