La répartition du pactole versé par le fonds CVC en Ligue 1 continue d’être remise en cause. Un ancien patron de l’OM a dénoncé des irrégularités.
OM : Christophe Bouchet s’attaque à la LFP
Ces dernières années, la Ligue 1 a été confrontée à plusieurs difficultés, comme la crise sanitaire et le fiasco de Mediapro, qui ont eu un impact sur ses capacités financières. L’arrivée d’investisseurs étrangers devenait alors cruciale pour maintenir la compétitivité de la ligue et éviter la faillite de certains clubs. C’est dans ce contexte que la Ligue de Football Professionnel (LFP) a signé un partenariat lucratif avec le CVC Capital Partners, un fonds d’investissement luxembourgeois.
Ce partenariat a conféré au CVC une participation de 13% dans la filiale commerciale de la LFP, faisant ainsi de ce fonds d’investissement un actionnaire minoritaire du football français. En contrepartie, la Ligue recevra une injection de fonds de 1,5 milliard d’euros, dont 1,1 milliard sera distribué aux clubs. Cette répartition se fera en fonction de la contribution de chaque club à la Ligue 1, mais aussi en fonction de la notoriété du club.
Selon les termes de l’accord, des clubs tels que Lille, Monaco, Rennes et Nice bénéficieront d’une part de 80 millions d’euros. Lyon et l’OM recevront quant à eux 90 millions d’euros, tandis que le PSG touchera un chèque massif de 200 millions d’euros, étalé sur plusieurs années. Les autres clubs ayant participé à la saison 2021/2022 de la Ligue 1 ont rapporté 33 millions d’euros, tandis que les trois promus bénéficieront d’un montant de 8,25 millions d’euros. Toutefois, certains acteurs du football français estiment que cet accord est loin de refléter la véritable valeur de l’OM. C’est notamment le cas de Christophe Bouchet, ancien président de l’OM (2002-2004). Ce dernier estime que le contrat avec CVC est « catastrophique » pour le club phocéen.
Christophe Bouchet dénonce des irrégularités dans le pactole versé par le CVC
Dans son livre intitulé « Main basse sur l’argent du foot français », Christophe Bouchet soulève le fait que deux niveaux de la valeur économique de la Ligue 1 sont représentés par le PSG et l’OM. Par conséquent, il estime que sur les 1,1 milliard d’euros attribués aux clubs, ces deux mastodontes du football français « auraient dû se partager environ 700 millions d’euros ». Il critique également le fait que des clubs comme Rennes et Nice touchent presque autant que l’OM, malgré la disparité dans leur notoriété.
Christophe Bouchet dénonce ainsi le manque d’équité dans la répartition des fonds, définissant que des « clubs historiques comme Nantes, Bordeaux ou Saint-Étienne soient sont dans la même catégorie que Clermont ou Lorient ». L’ancien président de l’OM révèle que l’accord n’aurait jamais vu le jour sans l’implication du PSG, et il soutient que Vincent Labrune, actuel président de la LFP, a concédé au PSG une partie substantielle des droits internationaux réservés aux seuls clubs européens, en fonction de leur classement UEFA. Cette publication de Christophe Bouchet ne devrait pas plaire à la ligue.