Cette chronique, totalement nouvelle et inédite, doit sa naissance à l’aimable obligeance de Gary, mon confrère sur ce site. Elle entend faire écho à la Grosse Kronik de P. Ménès sur Direct Matin qu’on lit dans le « tube » . Nous eussions pu la nommer : « Das klein Kronik » soit la « petite chronique ». Elle sera une chronique d’humeur et d’opinion, parfois d’outrance à la Roustan, qui n’engage que son rédacteur, mais elle apportera également son lot d’informations au fil du sujet.
Dieu sait combien l’investissement qatari au PSG a fait couler d’encre. Il n’est pas dans nos intentions de le décrier dans la mesure où bon nombre de clubs que cela « fait braire » souhaiteraient qu’il en fût de même pour leur propre club.
Que cet investissement représente une plus value pour le football français, cela est certain.
Regardons-y de plus près et poussons le paradoxe : le Qatar peut réaliser des investissements sans limites au PSG, il peut constituer une équipe mondiale, que dis-je galactique avec les meilleurs joueurs de la terre. Il pourrait acheter sans vergogne les 15 ou 16 meilleurs joueurs du monde dont je vous ai donné la liste il y a quelques jours dans ma Brève PSG ou Jeu FIFA 2013 (il y en a pour 970 M euros à peu près) dans la mesure où l’aune à laquelle il mesure ses paiements n’est point du tout la nôtre.
Livrons nous à une petite pirouette économique aussi hardie que débile pour évaluer les investissements qataris à la mesure française.
Un pays 60 fois moins peuplé et un PIB 3 fois plus élevé
La France compte près de 65 millions d’habitants dont 28 millions d’actifs. Le Qatar compte 900 000 habitants dont seulement 200 000 autochtones. Il y a donc un rapport de près de 60 entre la population des deux pays et les qataris, les bienheureux, sont 60 fois moins à se partager la richesse. L’équipe du PSG que je chiffrais n’a guère à la somme de 168 M euros ne coûterait en pouvoir d’achat qatari que 2, 8 M d’euros. Avouez que cela va mieux. Cela signifie que l’achat d’un joueur à 60 M euros ne pèse dans une poche qatarie que 1 M euros. Je pense que vous comprenez mieux ainsi pourquoi les emplettes qataries peuvent s’élever à l’infini. Pour un ordre d’idées comparatif, figurez vous que la glorieuse et vaillante équipe de Saint-Étienne achète parfois des joueurs à 200 000 euros. Divisez par 60, cela représente à peine un « pourliche« pour la gent quatarie.
On pourrait ajouter à cela que le PIB / habitant au Qatar est 3 fois plus élevé que chez nous et distribué à 60 fois moins d’habitants : Capito ?
De ce point de vue, le PSG pourrait très bien s’offrir Mourinho si Ancelotti ne destroye pas immédiatement toute équipe de L 1 qui se présente sur le terrain. Son salaire serait celui de Z. Ibrahimovic, soit 1 M euros / mois (et Zlatan touche un 13e mois) et la clause libératoire dudit Mourinho de 20 M euros : Bagatelle ! Ancelotti, lui, est un ton au dessous avec ses 6 M euros/ an. De surcroît, le QSI verse 100 M euros/an au PSG comme indemnité de bonne image pour le Qatar.
On comprend mieux dans ces conditions que les patrons du PSG aient songé à acheter Ronaldo en lui proposant 500 000 euros/ semaine alors que l’équipe était mise en difficulté par des équipes au demeurant assez tocardes ( je n’en citerai pas !). De ce point de vue, je souscris totalement à l’analyse qui a été proposée du jeu indigent du PSG il y a quelques semaines (défaites contre ASSE, Rennes, Nice) à savoir que le PSG ne s’amuserait que dans la cour des grands (la C 1). En L1, elle s’ennuie et « la Prince i parle pas à elle, la L 1« . On pourrait donc s’écrier en parlant de l’équipe du PSG : « Elle a tout d’une grande… ! «
Ce qu’on vient de décrire en terme monétaires aide aussi à comprendre qu’une telle équipe n’est point aisée à manager et là, on s’affole et on use à tort et à travers de l’adage selon lequel « l’argent ne fait pas le bonheur » ou plus simplement « ils ont des pépètes mais ils se font emm… par la dernière équipe venue ». On a vu les limites de ce raisonnement à courte vue lorsque VA s’est pris une derrouillée comme jamais et ce ne seront pas les derniers.
Alors que faire ? Se tourner vers les instances européennes et le feuilleton sans fin de la clause dite de « fair play financier » mais quand et comment surtout lorsqu’on voit le temps que prennent les débats sur l’arbitrage video.
On conclura cette première chronique en se réjouissant paradoxalement de ces investissements en ce sens qu’ils pourraient nous ramener à terme un football spectacle bien moins tristounet que certains matchs avec 0-0 à 90 + 2 !!!
Et la note des abonnés Canal du match du dimanche soir… B de m….. !
Nota : PIB : Produit intérieur brut ramené au nombre d’habitants, permet de mesurer la richesse d’un pays.