Dix mois après son départ du Montpellier HSC, Mamadou Sakho a décidé de revenir sur son altercation avec son ancien entraîneur Michel Der Zakarian, qui a provoqué son départ précipité du club pailladin en novembre 2023.
Michel Der Zakarian a perdu le contrôle selon Mamadou Sakho
Lors d’une entrevue avec Canal + Sport Afrique, Mamadou Sakho explique en détail ce qui s’est réellement passé dans le vestiaires de Montpellier à cette époque. « Nous avons perdu contre Nantes (0-2), l’ancienne équipe du coach. Je n’ai pas joué ce match et je ne jouais plus beaucoup pour d’autres raisons. Le coach est arrivé, énervé, à l’entraînement : il a montré la vidéo, s’est disputé avec deux ou trois joueurs et a fait des remarques assez dures. Je comprends, nous avions perdu. Mais il a laissé l’entraînement se dérouler sans arbitrage. Il y a même un joueur qui a pris le ballon et a tiré en l’air pour dire : « Mais c’est quoi cet entraînement qui part en vrille ? » Voilà le contexte », a expliqué le joueur de 34 ans.
Début de l’altercation entre Mamadou Sakho et Michel Der Zakarian
Selon ses propos, l’entraînement s’est terminé en dent de scie car la suite est désagréable. « À deux minutes de la fin de l’entraînement, il y a une faute sur moi et je ne vois aucune réaction des dirigeants ni du staff, poursuit-il. De rage, au lieu de lancer une insulte, je respire un bon coup et, comme il reste deux minutes, je rentre au vestiaire pour éviter le conflit. (…) Le coach vient me voir et me demande : « Est-ce que tu as mal quelque part ? On a vu que tu es sorti de l’entraînement. » Je réponds : « Non, coach, ça va. » Il me dit : « De toute façon, vous faites comme vous voulez, comme en match. » »
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase
Cette réaction sèche pousse le défenseur central à bout. Il réplique : « De quel match parlez-vous ? Si vous avez des choses à dire à des joueurs qui jouent, allez leur dire en face. Moi, je ne joue pas… » Il se dirige vers la salle des kinés et, selon les témoignages, il dit : « Si tu n’es pas content, rentre chez toi. » Je l’entends simplement parler. J’entre dans la salle, sans insulte ni manque de respect, mais la tension et le ton étaient là. Je ne vais pas faire le petit agneau. Je lui dis que s’il a quelque chose à me dire, il doit me le dire en face. » Ensuite, Michel Der Zakarian sort de ses gonds et s’en prend au natif de Paris.
« Le coach se tourne et vient vers moi de manière hystérique : « Quoi ? Je n’ai pas peur de toi ! » Il se met front contre front et me pousse au niveau du torse, raconte-t-il. Je dis : « Ah ! En plus, tu me pousses ? » Nous nous attrapons par le col et je lui dis : « Tu ne lèves pas la main sur moi, je ne suis pas votre fils. » Je suis resté stoïque et choqué par la scène, mais avec une rage en moi, dans mon bras », a reconnu Mamadou Sakho, insistant sur le fait qu’il n’a pas porté des coups de balayette à l’entraîneur arménien de 61 ans.
« Huit joueurs essaient de retirer mon bras, sans réussir, se souvient Sakho. J’avais une force que je ne maîtrisais pas, mais sans geste de manque de respect. Quand je décide de le lâcher et d’ouvrir ma main, comme il y avait les joueurs qui tentaient de nous séparer, la force des gens qui poussaient a fait que le coach est tombé. Voilà ce qui s’est passé de A à Z. », a conclu l’ancien joueur de Crystal Palace.
Mamadou Sakho prêt à poursuivre en justice deux journalistes
Dans cette affaire, l’international français a été victime d’une vague de critiques. Il s’agit surtout de Hugo Guillemet et Mohamed Toubache-Ter, deux journalistes qui ont révélé de fausses informations sur sa personne. Agacé, le joueur formé au PSG décide de porter plainte.
« Ces deux personnes, je vais porter plainte contre elles pour diffamation, parce qu’elles ont propagé un message qui n’était pas la réalité. Ils ont écrit que j’avais mis une balayette à mon coach. J’ai 34 ans, 4 enfants, personne ne va salir ma réputation, surtout quand c’est faux », a-t-il déclaré pour prévenir.
Aujourd’hui, Mamadou Sakho évolue en Géorgie sous les couleurs de Torpedo Kutaisi depuis juillet 2024. Avec le club, il a retrouvé sa régularité avec 10 matchs toutes compétitions confondues pour 900 minutes disputées cette saison.