L’ASSE traverse une période compliquée sur le plan offensif, et Zuriko Davitashvili incarne parfaitement ces difficultés. Si son talent est indéniable, son jeu individualiste et la faiblesse collective de Saint-Etienne en attaque compliquent la mission de l’équipe.
ASSE: Zuriko Davitashvili, un soliste dans un collectif en panne
Arrivé à l’ASSE avec la réputation d’un dribbleur capable de débloquer des situations, Zuriko Davitashvili peine à incarner l’arme fatale offensive de Saint-Etienne. L’international géorgien s’est pourtant bien illustré lors de la première moitié de la saison. Ce qui lui a permis d’inscrire 7 buts et délivré 2 passes décisives en 20 matchs de Ligue 1.
Ses qualités techniques et sa capacité à éliminer ses adversaires sont incontestables, mais son style de jeu pose problème. Comme l’a souligné l’ancien Stéphanois Patrick Guillou, Davitashvili a tendance à trop garder le ballon et à privilégier les actions individuelles plutôt que le jeu en mouvement.
Résultat : ses coéquipiers anticipent rarement ses passes et arrêtent même parfois de faire les courses nécessaires, ce qui fige le jeu de l’ASSE et le rend prévisible.
Une attaque trop stérile pour Saint-Etienne
Le problème ne vient pas uniquement de Davitashvili, mais bien d’un ensemble offensif en panne. L’AS Saint-Etienne a du mal à se montrer dangereuse dans la surface adverse. Le manque de créativité des milieux de terrain et l’incapacité des ailiers à alimenter les attaquants rendent les Stéphanois inoffensifs.
Lucas Stassin, qui devrait être le point de fixation de l’attaque, peine à se retrouver en position de frappe. Sans véritable animation sur les côtés et avec peu de ballons exploitables dans la surface, l’ASSE souffre d’une inefficacité chronique qui plombe ses résultats.
Une équipe de l’AS Saint-Etienne trop lisible
Face à cette situation, les adversaires de Saint-Étienne ont su adapter leur jeu. Habib Beye, avant le récent match du Stade Rennais contre les Verts, avait parfaitement identifié les circuits préférentiels du jeu stéphanois et mis en place un pressing efficace pour couper les liaisons entre les milieux et les attaquants.
Sans solution alternative pour créer du danger, l’ASSE se retrouve dans une impasse. Revoir les ambitions à la baisse et sécuriser davantage l’arrière-garde pourrait être une option, mais cela risquerait d’accentuer encore plus les difficultés offensives de l’équipe.
Dans ce contexte, Zuriko Davitashvili symbolise bien les lacunes actuelles des Verts : talentueux, mais isolé dans une attaque qui manque de cohésion et d’inspiration. Si l’ASSE veut espérer retrouver de l’efficacité, un changement de dynamique collective s’impose rapidement.