La suspension de 15 matchs infligée à Pablo Longoria par la commission de discipline de la LFP a provoqué de vives réactions. Sébastien Deneux, président de la commission, a détaillé les trois raisons majeures ayant conduit à cette sanction exemplaire.
OM : Des propos rares et d’une extrême gravité proférés par Pablo Longoria
L’un des premiers éléments ayant motivé cette décision historique est la rareté des propos tenus par le président de l’OM, Pablo Longoria. Selon Sébastien Deneux, de mémoire de la commission, jamais un dirigeant n’avait employé un langage aussi virulent envers l’arbitrage et l’organisation du championnat. « C’est un point essentiel », a-t-il fait remarquer.
En évoquant ouvertement la « corruption » du corps arbitral et en qualifiant la Ligue 1 de « championnat de merde », Pablo Longoria a franchi une ligne rouge. Même s’il a tenté d’atténuer ses déclarations par des regrets exprimés lundi, la gravité de ses paroles a pesé lourd dans la balance.
Un manque de respect envers l’intégrité du championnat
La commission de discipline a également insisté sur l’atteinte à la sincérité et à l’intégrité de la compétition. En mettant en doute l’honnêteté des arbitres et en insinuant une forme de manipulation des résultats, Longoria a porté atteinte à l’image du football français. « Ces propos sont réitérés et tenus de manière nombreuse », regrette la commission.
Sébastien Deneux a rappelé que le respect des officiels est un principe fondamental, sur lequel il est impossible de transiger. En réitérant ses propos à plusieurs reprises, le dirigeant marseillais s’est placé dans une situation intenable face aux instances disciplinaires. « C’est entré dans notre réflexion », a-t-il précisé concernant le président de l’Olympique de Marseille.
Un passif qui a pesé dans la décision contre Longoria
Enfin, la LFP a pris en compte l’historique disciplinaire de Pablo Longoria. Ce n’est pas la première fois que le président marseillais se retrouve dans le viseur des instances. Il avait récemment fait l’objet d’une mise en garde par le Conseil national de l’éthique, qui l’avait appelé à plus de retenue dans ses déclarations.
Ce rappel à l’ordre, qui se voulait préventif, n’a manifestement pas été pris en compte. C’est ce cumul d’incidents et l’absence de retenue qui ont conduit la commission à prononcer une sanction aussi lourde. « Notre décision nous paraît la plus appropriée », s’est conforté Deneux.
Avec cette suspension effective immédiatement, Longoria ne pourra plus représenter l’OM lors des rencontres officielles jusqu’à la fin de la saison. Un coup dur pour le club phocéen, qui devra composer sans son président sur le terrain administratif et institutionnel.