Toute cette année, et principalement parce que tous les commentateurs avaient en point de mire les résultats du PSG, il a été question du niveau du PSG. Tout le monde a mis son grain de sel : les Courbis, Fernandez, Riollo, Larqué etc.
Deux points de vue parfaitement contradictoires se sont affrontés : selon les uns, le niveau de la L1 était catastrophique et selon les autres, toute équipe, aussi mal classée fût-elle, pouvait défier et battre les clubs du Top 3.
Essayons d’y voir plus clair.
Le classement UEFA
Il est constitué par les résultats des clubs de chaque association ou fédération sur les 5 précédentes saisons d’UEFA : Champion’s League et Europa League.
La France est 4e, devancée par Espagne, Angleterre, Allemagne, Italie et suivie par le Portugal.
OL (12e) suivie de l’OM (16e), suivi du PSG (19e). Places honorables pour les membres permanents du Top 3. Pour les autres clubs, le classement est plus modeste : Bordeaux (32e) – Lille (48e) – ASSE (78e) – Montpellier (99e) – Nancy (100e).
Les résultats européens de la dernière campagne n’ont pas été brillants. Montpellier, le dernier champion, a été défait par Olympiakos, un club aux résultats modestes. L’OM affrontant Borussia, n’a glané qu’1 point en deux matchs (Borussia est 11e). En Europa League, même déconfiture pour Bordeaux face à Newcastle, pas si bien classé. Sur 6 clubs français engagés en compétitions européennes, 4 ont plutôt échoué.
Les moyennes
Pour une saison entière (2011-12), la moyenne des buts est de 2, 64 / match contre 2, 86 en Bundesliga. Regardez Nancy, cette année, c’est 4 buts en 11 journées en partant du début de l’exercice 2012 – 20123.
Prenons maintenant la moyenne des points. Celle des clubs frança is est la plus faible de tous les grands championnats européens : 2/ match contre 2, 8 pour le Barça, 2, 7 le Bayern, 2, 5 la Juve, Porto, Benfica, Twente, 2, 4 MU.
Statistiques 2012 – 2013
Même s’il reste 4 journées, les chiffres parlent.
L’OM, actuel second, a gagné énormément de match dans le temps additionnel par 1 – 0. Sa moyenne de points/match actuelle est de 64 : 34 journées = 1 , 88 ; pour l’OL, elle est de 1, 76, pour Lorient de 21, 47, pour Montpellier ou Bordeaux, de 1, 41.
Au challenge des matchs nuls, c’est Bordeaux qui arrive en tête avec 15 nuls / 34 journées suivi de Saint-Etienne : 13, d’Ajaccio ou Troyes avec 13.
Le cas du PSG
Beaucoup ont argumenté sur une L 1 compétitive à partir des échecs du PSG contre des clubs de la seconde moitié de tableau.
Récapitulons sur ces défaites du PSG : 2 à domicile (Saint-Etienne 1 – 2) et Rennes (1 – 2) et 3 à l’extérieur (Nice 2 – 1), Sochaux (3 – 2), Reims (1 – 0). Il y a eu, dans les 3 derniers cas, lassitude et non domination des vainqueurs
J’ai déjà eu l’occasion de m’expliquer sur ce point et j’ai pris la défense du PSG. Beaucoup d’équipes de L 1 sont ennuyeuses à jouer et cela n’a pas échappé au PSG qui préfère jouer les compétitions plus prestigieuses. Lorsqu’on a vu le PSG affronté au Barça, on ne peut avoir de doute sur son niveau. Ses revers contre des mal classés sont dus à de la démotivation et non à un surcroît de niveau des clubs de L 1 français.
Je pense au contraire que sans cesse le 0 – 0 à 90 + 45 (temps additionnel) nous guette et même l’ OM nous a habitués à ce régime.
Que de matchs du dimanche soir sur Canal + où il ne se passe rien !
Et la prochaine campagne européenne
Je n’ai aucune espèce d’inquiétude pour le PSG, l’OM et l’OL qui ont l’habitude de ce genre de compétitions. En revanche je suis plutôt inquiet à l’égard des prétendants à la 3e ou 4e place que sont : Saint-Etienne (actuel 4e) – Nice – Lille. Si Saint-Etienne conservait l’effectif actuel avec les joueurs prêtés : Bodmer, Mollo, Brandao reconduit, Aubameyang conservé, soit. Mais que dire de Lille déjà coutumier des compétitions européennes, en 2011-12 : 1 victoire, 3 nuls et 2 défaites en matchs de poules ; battu 5 fois sur 6 et à plat de coutures par le Bayern 6 – 1, lors de sa dernière campagne européenne. Et, ils en redemandent, ils n’ont pas peur ! Que dire de Nice capable du meilleur comme du pire et qui ne compte que sur deux ou trois joueurs vedette. Ce sera la Béré dans la mesure où les clubs français forment des joueurs, qui prennent du prix, puis les vendent à l’étranger (cf l’exode anglais de ce début de saison).
Conclusion
Non, je ne crois pas que le niveau de L1 cette année ait été tel que n’importe quel club pouvait battre n’importe quel club de haut de tableau comme ce fut dit maintes fois à Canal Football Club. Les stats sont là pour en attester.
Il n’y a qu’un seul club qui est au dessus du lot, c’est le PSG car chaque poste est doublé et il y a deux équipes complètes interchangeables pour une seule. Partout ailleurs, les coachings de l’heure de jeu entraînent un affaiblissement de l’équipe sur le terrain. Regardez Nice, enlevez Bauthéac, Cvitanich, Pejcinovic, vous allez voir. Et pourtant, sur la photo officielle sur la Promenade des English, ils sont 40, les niçois ! Au secours ! Itou à Sainté, enlevez Aubame et Mollo, injectez Nicolita, Gradel, vous allez voir la différence de régime ; regardez Ajaccio, enlevez Mutu et Oliech, et regardez la baisse de régime ! Le moindre blessé affaiblit l’équipe : ainsi J. Clément, M.A Gradel à Saint-Etienne et bientôt, hélas, peut être, A. Perrin. Regardez Y. Mollo qui dit « être cuit » tellement il est sollicité.
In Fine
Faut-il comparer avec le foot étranger ? Je préfère ne rien en dire sauf ceci : j’ai la forte impression que les goals anglais ou ne sont pas bons (et seraient donc des gogols) ou se laissent marquer des buts (et donc jouent aux gogolitos) d’où les 4 – 4 ou 5 – 5 fréquents alors que dans la tradition française, les goals sauvent beaucoup de buts et ne craignent pas les « pruneaux » même en pleine poire !