Franck Béria est un homme fidèle. À 30 ans, il s’apprête à entamer sa septième saison sous les couleurs lilloises. À l’aube du nouvel exercice de Ligue 1, le défenseur nordiste s’est confié à Foot sur 7. En exclusivité, il évoque notamment ses ambitions, son nouvel entraîneur, son statut de taulier ou encore sa polyvalence. Entretien.
Foot sur 7 : Quels sont les objectifs du LOSC pour cette nouvelle saison ?
Franck Béria : Nous souhaitons retrouver la Coupe d’Europe. Pour y parvenir, il faudra terminer dans les cinq premiers du championnat.
Après Claude Puel et Rudi Garcia, vous évoluez maintenant sous les ordres de René Girard. Quelles premières impressions vous a fait le nouveau coach lillois ?
Même si j’ai connu René Girard en sélection, avec les Espoirs, j’apprends à le connaître au fil de la préparation. La relation avec un entraîneur est différente en club. C’est quelqu’un d’agréable au quotidien, mais je pense que les personnalités se révèlent quand la compétition commence. Donc, rendez-vous le 10 août !
Avec Florent Balmont, vous faites figure de taulier. Quels sont vos rapports avec les plus jeunes joueurs de l’effectif ?
Ma septième saison au LOSC m’amène à tout faire pour faciliter l’intégration des plus jeunes. En ce qui concerne les nouveaux, je tente de leur véhiculer les valeurs du club pour qu’ils s’en imprègnent le plus rapidement possible.
Vous êtes un joueur pouvant évoluer à tous les postes de la défense. Cette qualité de polyvalence peut-elle parfois devenir un défaut ?
La polyvalence est un atout dans le sport car le football est cyclique. La concurrence nous aide à nous dépasser et nous oblige à rechercher la performance de manière constante. Ma capacité à jouer sur les côtés et dans l’axe m’offre du temps de jeu chaque saison et pérennise ma carrière.
« …C’est synonyme de somnifère. C’est dangereux de partir avec ce genre d’acquis psychologiques. »
Avec le départ de Lucas Digne au PSG, pensez-vous pouvoir devenir un titulaire indiscutable au poste de latéral gauche ?
Le statut de titulaire indiscutable est un luxe que je ne me suis jamais permis de m’offrir. C’est synonyme de somnifère. C’est dangereux de partir avec ce genre d’acquis psychologiques. C’est le meilleur moyen pour s’endormir et devenir remplaçant.
Avez-vous été sollicité lors du mercato ?
Effectivement, j’ai suscité de l’intérêt. Mais franchement, rien qui ne puisse me faire réfléchir à partir.
Vivre une expérience à l’étranger avant la fin de votre carrière est-il un objectif ?
Je ne suis pas contre le changement ou un nouveau challenge, même à l’étranger. À condition que le projet soit aussi intéressant qu’à Lille, voir plus.
Par quel championnat pourriez-vous être tenté ?
J’aime la ferveur des stades allemands. Le niveau de la Bundesliga est devenu très qualitatif.
Vous avez eu 30 ans cette année (le 23 mai dernier). Pensez-vous encore à l’équipe de France ?
En tant que pré-sélectionné, je suis techniquement concerné. Mais ma priorité est d’être performant avec mon club. Le reste sera du bonus.
Même s’il vous reste encore plusieurs années à jouer au plus haut niveau, quel souvenir de votre carrière êtes-vous certains de garder durant toute votre vie ?
L’un des souvenirs les plus marquants restera notre doublée en 2011 (Championnat et Coupe de France, Ndlr). Tout nous réussissait. On avait l’impression d’être léger sur le terrain et de mesurer deux mètres de plus que tout le monde.
Pour finir, jouons aux pronostics. Quel club sera sacré champion de France cette saison ? Qui terminera meilleur buteur de Ligue 1 ?
Je suis trop mauvais aux pronostics. Désolé (rires).
Interview réalisé par Arnaud LAPOINTE