Le FC Nantes n’est pas au mieux sportivement cette saison. L’équipe entraînée par Christian Gourcuff ne pointe qu’à la 14e place de Ligue 1, mais le président du FC Nantes a sûrement d’autres chats à fouetter actuellement. L’enquête pour fraude fiscale qui le vise son président Waldemar Kita est sur le point d’aboutir et le préjudice subi par l’Etat est important.
Le président du FC Nantes au coeur d’une enquête fiscale
Le 26 février, le Parquet national financier (PNF) ouvrait une enquête préliminaire contre Waldemar Kita, le président du FC Nantes, suspecté de fraude fiscale. Ce sont les révélations de Panama Papers, cette énorme fuite de données qui a révélé le nom de personnalités possédant des comptes ou des sociétés off-shore. Au moment du rachat du club nantais en 2007, le nom de Waldemar Kita apparait dans les listes des actionnaires d’une société basée aux Iles Vierges britanniques, Dylan Limited. C’est ce détail qui a entraîné l’enquête du PNF, qui a depuis procédé à plusieurs saisies. Selon les informations de L’Equipe, l’enquête pénale qui vise le président du FC Nantes est « en voie d’achèvement » et « le préjudice qu’aurait subi l’Etat (…) serait estimé à plus de 10 millions d’euros.
Waldemar Kita dans le collimateur du fisc
En février 2019, des perquisitions avaient été menées par l’Office central de luttre contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) au domicile de Waldemar Kita, à La Jonelière, le centre d’entraînement du FC Nantes, et au siège de Vivacy, l’entreprise de médecine esthétique de Kita. Des saisies pénales ont ensuite eu lieu. Elles visaient notamment « un yacht de 24 m, nommé le K. Grace », d’une valeur estimée de 2,5 millions d’euros. Waldemar Kita se serait vu restituer le bateau en échange de la saisie sur des comptes « d’une somme équivalente à la valeur » du navire. Un « bien immobilier » à Paris aurait aussi fait l’objet d’une saisie.
Waldemar Kita, si le Parquet estime les charges suffisantes, « pourrait être cité à comparaître devant le tribunal correctionnel », mais des poursuites plus « discrètes » pourraient aussi avoir lieu. La domiciliation fiscale du président du FC Nantes pose problème et les enquêteurs devront démêler ce noeud avant de conclure leur affaire.