Christophe Galtier, accusé de harcèlement moral et de racisme à l’OGC Nice, a comparu devant la Justice et s’est exprimé sur le cas Jean-Clair Todido.
OGC Nice : Christophe Galtier se défend face aux accusations de Jean-Clair Todido
Christophe Galtier s’est présenté ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Nice. L’ancien entraîneur du PSG est poursuivi pour harcèlement moral et de discrimination lors de son passage au Gym durant la saison 2021-2022. Il encourt jusqu’à trois ans de prison et une amende de 45 000 euros. Mais le technicien français nie les faits qui lui sont reprochés. Durant son procès, Christophe Galtier s’est d’ailleurs exprimé sur sa relation avec Didier Digard et assure qu’il n’avait jamais affirmé que cela n’aurait « pas de sens » de mettre un entraîneur musulman à la tête de l’équipe première. Le technicien de 57 ans reste droit ses bottes et réfute successivement les propos discriminatoires et islamophobes qu’il aurait tenus à l’OGC Nice.
Dans l’après-midi, l’un des moments forts de son procès a été sa vive réaction suite aux accusations de Jean-Clair Todibo. Christophe Galtier explique que suite à une altercation survenue lors d’un match à Divonne-les-Bains, il avait abordé le sujet avec le groupe niçois en utilisant l’expression « comportement de racailles ». Il précise qu’il aurait également pu utiliser le terme « chamailler », mais estime que cela aurait eu moins d’impact dans le vestiaire de l’OGC Nice. Le natif de Marseille explique que l’utilisation du mot « racaille » renforce le message sur la nécessité d’avoir un comportement respectueux sur et en dehors du terrain.
Christophe Galtier se justifie sur l’expression »comme dans le 9.3″
Dans son discours aux joueurs, Christophe Galtier révèle qu’il avait exprimé son mécontentement envers la réaction excessive de certains d’entre eux, tels que Hassane Kamara et Jean-Clair Todibo, lors de cette altercation. « Je leur dis: « ici, on ne peut pas se comporter comme dans le 9.3 ». Le fait de mentionner des références à des régions spécifiques, comme le 9.3 ou les quartiers nord de Marseille, ainsi que les Minguettes de Lyon, semble être une façon pour Christophe Galtier de souligner que de tels comportements sont inacceptables à l’OGCN, peu importe l’origine géographique des joueurs.
En utilisant ces termes forts, l’ancien coach du Paris SG assure qu’il cherchait à inculquer à ses joueurs l’importance du respect et d’un comportement exemplaire, même dans des situations tendues. Poursuivant, Christophe Galtier a présenté ses excuses à Jean-Clair Todibo s’il l’avait vexé en parlant du 9.3. En revanche, il réfute toutes les accusations de discrimination.
Christophe Galtier exprime sa tristesse et frustration lors de son procès
L’ancien entraîneur du LOSC a réagi avec indignation aux accusations portées contre lui, spécifiquement à la mention de Jean-Clair Todibo le comparant à « un converti avec une mitraillette ». Christophe Galtier qualifie ces allégations de « plus qu’archi-faux » et souligne l’impact négatif que de telles accusations peuvent avoir non seulement sur sa réputation professionnelle, mais aussi sur sa vie personnelle et celle de sa famille.
L’ancien patron du banc de l’OGCN a exprimé sa tristesse et son émotion, allant jusqu’à verser des larmes, face à la gravité des « mensonges » proférés à son encontre. Il met aussi en lumière le rôle présumé de Julien Fournier, le directeur sportif, dans la diffusion de ces « fausses allégations ». Galtier accuse l’ancien directeur de l’OGC Nice de mentir et d’avoir influencé Jean-Clair Todibo pour répéter ces accusations. « J’aurais bien aimé qu’il soit là », a-t-il déploré.
L’actuel entraîneur du club qatari d’Al-Duhail regrette l’absence de Julien Fournier lors de cet échange, en pointant du doigt Frédéric Gioria comme le « plus grand raciste ». Ces déclarations témoignent de la frustration, de la déception et de l’incompréhension de Galtier face à des allégations qu’il considère comme infondées.