Espagne-Allemagne : le choc des futures stars du football

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L’Allemagne affronte l’Espagne dans un énorme quart de finale à l’Arena Stuttgart ce vendredi. Une finale avant l’heure qui mettra la pression au talent Jamal Musiala qui devra prouver ou qui renverra le jeune crack Lamine Yamal à ses études. Voici tout ce que vous devez savoir sur ce match

Une finale avant l’heure

La première rencontre des quarts de finale de l’Euro de 2024 qui oppose l’Espagne à l’Allemagne se déroule ce vendredi à 18 h. À bien des égards, ce match aurait pu être une finale digne de ce nom, mais l’un des deux poids lourds verra son parcours s’achever. Le capitaine de la Mannschaft, İlkay Gündoğan, a résumé la situation en ces termes jeudi : « Les deux équipes peuvent se vanter d’être les meilleures du tournoi. C’est pourquoi l’excitation est si grande. » Avant le tournoi, les supporters allemands pensaient que l’Allemagne n’allait pas réussir à s’extirper aisément de son groupe. En effet, il y a tout juste neuf mois, la Mannschaft s’est inclinée 4-1 face au Japon, ce qui a fait de Hansi Flick, le premier entraîneur à être limogé dans l’histoire de l’Allemagne. Il a ensuite été remplacé par Julian Nagelsmann qui n’a remporté qu’une seule victoire lors de ses quatre premiers matches.

Mais la victoire 5-1 sur l’Écosse lors du premier match de l’Euro a redonné le moral aux supporters. Depuis, les résultats et les performances n’ont fait que renforcer ce sentiment. L’attaquant Jamal Musiala a été l’une des jeunes stars avec trois buts en quatre matches, mais le retour de l’expérimenté milieu de terrain Toni Kroos sur la scène internationale a sans doute été l’une des décisions les plus importantes de Nagelsmann en tant qu’entraîneur. Kroos s’est retiré de la scène internationale en 2021, mais il est revenu pour son chant du cygne lors du tournoi national et a joué un rôle clé.

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Le duel des cracks

L’un d’entre eux est encore au collège et a emmené ses devoirs à l’Euro, tandis que l’autre n’a quitté la maison de ses parents que récemment. Lamine Yamal, 16 ans, et Jamal Musiala, 21 ans, ont un âge combiné inférieur à celui de leurs coéquipiers nationaux les plus âgés – Manuel Neuer et Jesus Navas ont tous deux 38 ans – et pourtant, ils détiennent la clé des chances respectives de l’Espagne et de l’Allemagne de remporter le tournoi. Dans le quart de finale qui arrive, les deux hommes s’affronteront dans le match le plus important de leur carrière naissante. Alors que Musiala en est à son troisième tournoi majeur, Yamal en est à son premier, puisqu’il est devenu l’an dernier, à l’âge de 15 ans, le plus jeune joueur de l’histoire de la Roja. Les coéquipiers des deux stars affirment qu’ils sont en présence de quelque chose de spécial en termes d’aptitudes techniques.

Après qu’un clip montrant du crack allemand en train de dribbler lors d’une séance d’entraînement de l’Allemagne soit devenu viral en mars, Toni Kroos, qui venait d’annoncer son retour sur la scène internationale, a été interrogé sur les compétences du jeune joueur. Il s’est extasié devant son talent et n’a tari de louanges. Vendu par Chelsea au Bayern Munich pour seulement 170 000 livres sterling, sa valeur marchande actuelle est estimée à plus de 100 millions de livres sterling. Yamal, quant à lui, dispose d’une clause libératoire de plus d’un milliard d’euros, et lui et son ailier Williams sont considérés comme ayant eu une influence transformatrice sur l’équipe d’Espagne. Ses coéquipiers du camp espagnol racontent que le jeune de la masia ne considère pas les matches de football comme des occasions de pression, mais « comme s’il jouait dans la cour de l’école avec ses amis ».

Les futures stars du football

En cela, il y a une similitude frappante avec la façon dont Wayne Rooney a ébloui l’Euro 2004 à l’âge de 18 ans et a envoyé un SMS à ses amis pour leur dire qu’il avait « muselé Zizou » après le match de l’Angleterre contre la France. Pour le jeune espagnol, qui est déjà le plus jeune joueur de l’histoire de l’Euro, la soirée de vendredi serait l’occasion de devenir le plus jeune buteur de l’histoire. Le monde entier assisterait alors à sa célébration au cours de laquelle, avec ses doigts, il forme le nombre 304 – le code postal de Rocafonda, le quartier dans lequel il a grandi. C’est l’une des zones les plus défavorisées d’Espagne.

Lorsque les touristes arrivent à la gare centrale de Stuttgart, ils sont accueillis par des panneaux en allemand qui disent : « La ville natale de Jamal Musiala ». Une belle représentation de la grandeur du talent du joueur de Bayern Munich à son âge. D’ailleurs, celui-ci a décrit cette première soirée à Munich contre l’Écosse comme « le match de ma vie ». Une performance et une victoire dans sa ville natale seraient encore mieux, mais même lui admet que le parcours de Yamal est tout autre. « Être à ce niveau à 16 ans, c’est fou ».

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Le duel de titans

Les matches entre les deux équipes de ces cracks sont souvent serrés, trois des quatre derniers s’étant soldés par un match nul. La seule exception à cette règle est un résultat qui pourrait donner à l’Espagne un avantage psychologique. En novembre 2020, lors d’un match de la Ligue des nations à Séville, la Roja a infligé à l’Allemagne sa plus lourde défaite en s’imposant 6-0. Sans la résurgence des allemands dans ce tournoi, la façon dont les espagnols ont joué aurait pu faire craindre une nouvelle défaite. Les Espagnols ont été solides défensivement, mais possèdent une grande force offensive – leur total de neuf buts en quatre matches n’est surpassé que par les hôtes, qui en ont marqué 10.

L’une des statistiques qui encouragera les allemands est que la sélection espagnole a des antécédents assez compliqués contre les pays hôtes lors des grands tournois. Depuis 1934, elle n’a jamais réussi à s’imposer en huitièmes de finale d’un championnat d’Europe ou d’une Coupe du monde. Mais ils seront encouragés par leurs résultats contre l’Allemagne. Ils sont invaincus lors de leurs six dernières rencontres contre les hommes de Nagelsmann et leur dernier match à l’Euro était la finale de 2008, où l’Espagne s’était imposée 1-0.

Avec Yamal sur le flanc droit de la Roja et Musiala sur le flanc gauche de l’Allemagne, la nuit de vendredi à samedi promet de nous donner une vue à couper le souffle du futur du football.

Compositions probables

Espagne : Simon – Carvajal, Le Normand, Laporte, Cucurella – Pedri, Rodri, Ruiz – Yamal, Morata, Williams

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Allemagne : Neuer, Kimmich, Rüdiger, Tah (ou Schlotterbeck), Raum – Kroos, Andrich – Musiala, Gündogan, Wirtz – Havertz


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