Dans son opinion sur la vente de l’ASSE au groupe canadien Kilmer Sports Ventures, un économiste du sport jette un coup de froid sur le dossier.
Un économiste du sport reste prudent sur la vente ASSE
L’ASSE sera vendue au groupe familial Kilmer Sports Ventures, dont le grand patron est Larry Tanenbaum. Les négociations exclusives annoncées devraient aboutir à un accord total, vu l’optimisme affiché par les parties, lors de l’annonce officielle du projet de rachat du milliardaire canadien. Pour France Bleu, Pierre Rondeau, économiste du sport, a réagi à la vente de l’ASSE.
Il a loué d’abord l’initiative de Roland Romeyer (78 ans) et Bernard Caïazzo (70 ans), de passer la main après 20 ans aux commandes du club ligérien. « C’est bien d’avoir quelqu’un d’expérimenté et de confiance qui va prendre les rênes du club, mais après, on va essayer de voir autant le verre à moitié vide que le verre à moitié plein », a-t-il commenté.
La vente de joueurs, la grosse menace sur la pérennité de l’ASSE
L’expert a ensuite montré le côté douteux, après la vente. Et il porte sur le projet sportif de Kilmer Sports Ventures. « C’est un milliardaire qui est à la manœuvre. Ce ne sont pas des gens qui viennent donner gratuitement de l’argent. Il y a un retour sur investissement. Pour gagner de l’argent, c’est par le trading de joueurs qui compte : ça peut fonctionner tout comme ça peut aussi être catastrophique. S’il n’y a plus aucune stabilité sportive, si vous bradez vos joueurs, vous pouvez tout aussi bien vendre le club après une moitié de saison », a prévenu Pierre Rondeau.
Romeyer et Caïazzo font confiance à Tanenbaum !
En attendant de voir comment Ivan Gazidis, le potentiel futur président de l’ASSE, et son équipe dirigeante vont conduite la politique sportive, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo font confiance à Larry Tanenbaum, pour assurer la pérennité du club. Selon le président du Directoire, l’homme d’affaires de 79 ans a « les capacités financières et sportives pour développer un projet responsable et ambitieux » à l’AS Saint-Etienne.
Quant au président du Conseil de surveillance, leur éventuel successeur « coche toutes les cases ». « Larry est un homme de cœur, proche et respectueux des staffs et joueurs, et qui sera capable de donner à l’ASSE, l’ambition dont rêvent tous ceux qui aiment les Verts », a rassuré Bernard Caïazzo.