Le Stade Rennais s’est lourdement incliné sur la pelouse de Chelsea (0-3) dans le cadre de la troisième journée de Ligue des champions. Les Rouge et Noir ne décolèrent pas après le second penalty accordé aux Londoniens et l’expulsion de Dalbert qui a suivi. L’arbitre Felix Zwayer est pointé du doigt et l’UEFA s’intéresse également à l’affaire.
Le Stade Rennais entre incompréhension et colère
Cela commence à faire beaucoup pour le Stade Rennais. Le club breton, qui connait sa toute première saison en Ligue des champions, commence à se croire maudit, voire pire, lésé. Mercredi à Chelsea, les Rouge et Noir ont concédé deux penalty avant de s’incliner à dix contre onze (0-3). La faute de main de Dalbert, ayant entraîné le second penalty et le carton rouge, et celle de Kurt Zouma, pas sanctionnée, ne passent pas. L’arbitre allemand de la rencontre, Felix Mayer, est pointé du doigt. D’ailleurs, sa carrière n’est pas toute nette. Il a notamment été mêlé à une affaire de corruption, accusé d’avoir reçu un pot de vin des mains d’un arbitre central alors qu’il était juge de touche, au début des années 2000, en deuxième et troisième divisions allemande. Suspendu six mois pour avoir avouer bien trop tard, Felix Zwayer avait pu continuer sa carrière et devenir arbitre international, jusqu’à la Coupe du monde 2018 où il avait été assistant vidéo.
Surprenant pour un des collègues de Felix Zwayer, Manuel Gräfe, cité dans L’Equipe. « Certains arbitres jouissent d’un statut qu’ils ne méritent pas et qui ternissent considérablement notre image. Mais quand on a une mauvaise réputation et qu’on multiplie ensuite les performances exécrables année par année, on le paie, comme Monsieur Zwayer. Comment peut-on arriver si loin après avoir été mêlé directement à un tel scandale ? », s’étonnait Gräfe. Le dirigeants du Stade Rennais n’ont malheureusement pas de recours pour contester les décisions de l’arbitre allemand. Le carton rouge de Dalbert ne sera probablement pas annulé et le sentiment d’injustice vis-à-vis de l’UEFA, après la suspension de Steven Nzonzi et le passif du club en Ligue Europa, grandit à chaque match. Sur les réseaux sociaux, on a d’ailleurs vu fleurir les « UEFA MAFIA » du côté des Rennais.
L’UEFA se saisit du cas Felix Zwayer
Mais l’UEFA est néanmoins intervenue, ce jeudi, par la plume de son président Aleksander Ceferin. Dans un courrier envoyé au président de la FIFA, Gianni Infantino, le patron du football européen a donné son avis sur ces mains dans la surface qui pourrissent les débats depuis l’arrivée de la VAR. « La tentative de définir dans quel cas une main était une faute a conduit à beaucoup de décisions injustes, qui n’ont fait qu’accroître la frustration et l’inconfort dans le monde du football », a écrit Ceferin. « L’esprit du jeu doit être préservé coûte que coûte. Cela arrive fréquemment qu’un ballon frappe accidentellement une main ou un bras, mais l’esprit de la loi est clair, quand ces cas sont inévitables, ils ne devraient pas être punis (…) afin que des situations hasardeuses ne décident pas de l’issue d’un match. » Avant d’ajouter : « L’utilisation de la VAR a simplement exacerbé le problème, poussant les arbitres à disséquer chaque situation, (…) avec des décisions controversées. » Le Stade Rennais, s’il ne trouvera pas justice à ses yeux, a peut-être fait avancer malgré lui un dossier devenu polémique.